La présidente:

Dernoncourt Laurie-Rose 

 

Fidèle à mes principes, j’ai dû hériter cela de ma maman ; si je croise une personne qui est en difficulté, il m’est viscéralement impossible de passer sans lui proposer mon aide, un sandwich, une boisson,... C’est plus fort que moi, je n’arrive d’ailleurs pas à comprendre comment tant de gens peuvent passer sans les voir ou pire, en les chevauchant. J'ai vu, il y a peu, quelqu'un donner un grand coup de pieds dans un genre de récipient fait avec un vieux morceau de papier aluminium, servant aux plus démunis à recevoir un peu de monnaie. Il avait un sourire vicieux et a fait des reproches sans se demander ce qui a amené ces personnes à être dans cette position. C'est à se demander si ces personnes, si elles venaient à se retrouver à leur place, si elles apprécieraient de devoir survivre sans rien et d'être traité pire que des insectes. C’est pour cela qu'il y a longtemps maintenant, je voulais créer mon association pour venir en aide à ceux qui n’ont plus rien.

Je remercie mon époux et ma maman qui m’ont dit que si c'était mon rêve, nous devions tous le réaliser ensemble car ensemble, on peut en faire plus !

 

Le vice-président 

Hertay Claude 

 

Tout jeune déjà j’aidais les autres, je me suis engagé à l’école royale militaire des cadets officiers, ce qui m’a amené à un métier qui, dans un premier temps, avait pour but de rendre mon grand-père fier de moi, de suivre ses traces et, dans l’ombre, cela m'a permis de protéger mon pays ainsi que tous les habitants qui y vivent et ce, des années durant. 

 

Ce même métier qui, suite à un accident, m’a cloué dans un fauteuil. En effet, j'ai terminé hémiplégique. 

J’avais beaucoup d’amis avant cet accident mais la plupart m'ont tourné le dos quand, en 2017, les séquelles ont montré le bout de leur nez et c’est seul, sans autre aide que le soutien précieux de mon épouse que j’ai dû faire toutes les démarches pour obtenir mes droits.

C’est fastidieux, fatiguant et décourageant !

Je suis devenu incollable sur les démarches, les marches à suivre, les bonnes adresses et la plupart des droits mais tout cela, j’ai dû le faire seul, sans aide. Je sais à quel point cela peut vite donner envie de laisser tomber. L'asbl est là pour éviter cela à nos protégés. Je ne vois pas pourquoi ils/elles devraient ils/elles subir seul(e)(s) ce parcours du combattant alors que je peux leur offrir mon expérience et mes compétences.

D’autant que c’était le rêve de mon épouse et ma belle-mère, dont l’histoire est relatée en page "à propos". Imaginez seulement l’impact à plusieurs.

 

Nous en avons même rigolé à plusieurs reprises, de protégés qui nous recontactaient après un rendez-vous où ils étaient déboutés systématiquement, ils s’étaient représentés avec un courrier de ma main et ont pu obtenir gain de cause en ayant la réflexion “ Vous auriez dû nous dire que vous êtes suivis par un avocat, nous aurions pu vous aider plus tôt.”

Ce qui démontre que les bons mots, bien tournés, peuvent tout changer et c’est ça que je veux offrir à nos protégés ; compassion, soutien, gentillesse et expériences.